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11 avril 2018 3 11 /04 /avril /2018 08:10

Nous voilà à Bali depuis quatre jours. Pour commencer deux nuits à Kuta, pour la simple raison que nous arrivions à 1h du matin et que ce n’est pas loin de l’aéroport. Cependant, coup de bol, j’avais choisi, un peu au hasard, un hôtel qui s’est avéré super : belle chambre, belle piscine, beau jardin exotique, la plage à 50 mètres et un quartier avec de bon restaurants et de l’animation. Moyennant quoi, nous avons eu deux belles journées au lieu du séjour pourri que j’imaginais, car vous le savez, les endroits trop touristique, ce n’est pas ma tasse de thé. Je sais bien qu’à Bali, il va falloir que je m’y résigne, mais je ne désespère pas d’avoir de bon moments de géniale tranquillité.

 

 

 

Notre hôtel et la plage incroyablement désertée.

 

Après ces deux jours à Kuta, nous avons installé notre camp de base à Ubud, une  très jolie petite ville, très touristique également, mais qui à l’avantage d’être un point de départ assez central pour de nombreuses excursions. Nous sommes logé centre ville dans une petite rue calme. Notre bungalow est récent, grand, propre et super équipé. Nous avons loué immédiatement un scooter pour nos déplacements en ville et les balades à venir.

 

 

Notre premier repas à Ubud dans un très beau décor. D’une façon générale, la décoration des restaurants est exceptionnelle. Nombre d’entre eux sont installés dans de magnifiques jardins où carrément dans d’anciens temples. 

 

Cérémonie rituelle matinale devant une boutique. Chaque jour, les balinais présentent des offrandes en signe de respect envers les Divinités, les esprits, les démons et les ancêtres. Ces offrandes sont visibles devant chaque entrée de maison, de magasin où de temple. Elle se manifestent en général par des petits paniers découpés dans des feuilles de bananier qui sont remplis de quelques grains de riz et de fleurs. Il faut donc faire attention où on met les pieds quand on rentre quelque part.

 

Le marché central occupe de nombreuses ruelles. Exotique, mais très touristique.

 

 

 

De nombreux temples en ville qui se visitent la journée et qui abritent le soir des spectacles de danses balinaises.

 

Restaurant en surplomb de la rivière où il est agréable de manger à midi.

 

Pour manger le soir, choisir par exemple Le Lotus, restaurant installé dans un temple. On y mange devant un spectacle de danse balinaise.

 

Les rizières en terrasse de Tegallalang.

 

En pleine nature exubérante, un magnifique temple à Tampaksiring.

 

Au hasard d’une balade à scooter, nous sommes tombés sur ce qu’il semblait être un concour de danses balinaises pour les écoles. Danses notées très sérieusement par des juges en chemise blanche sous les applaudissements des familles.

 

LA FORÊT DES SINGES

 

Située en plein centre ville d’Ubud, la forêt des singes est la meilleure attraction de Disney que j’ai jamais vue. Tout y est : une forêt magnifique, des sentiers, des ponts de bois, des petits temples dans la verdure, un parcours au bord du ruisseau et 600 singes pour faire le spectacle. 

 

Bali est un endroit surprenant. Les lieux homologués touristiques sont un peu exaspérants car le scénario est toujours le même. Vous arrivez sur un site qui vaut le coup d’oeil mais il est difficile d’en profiter à fond car vous ne pouvez échapper à toutes les emmerdements qui vont avec. D’abord, tout est payant, même le parking pour le scooter. Si vous voulez vous promener dans une rizière homologuée magnifique, vous avez un racket organisé avec un droit de péage chaque fois que vous changez de propriété. Des sommes modestes, certes, mais vous avez déjà payé un droit d’entrée sur la route. Ensuite, il faut vraiment prendre sur soi pour garder le sourire sous le harcèlement des vendeurs en tous genres. Pour terminer, tous les touristes semblent s’aglutiner sur ces sites, ce qui, vous me direz, est logique. Ce qui est moins logique, c’est que toute l’île est absolument magnifique est que la balade en scooter sur des routes où vous êtes  presque seul est un enchantement. Et donc, après mon petit coup de sang, je confirme qu’il ne doit pas y avoir beaucoup d’endroits dans le monde cumulant autant de beauté sur une si petite superficie. Nous avons donc décidés de rester un mois entier et de zapper notre visite à Java et Jakarta.

 

Pour illustrer mon propos, voici un exemple de ce qui nous tombe sous les yeux pratiquement à chaque virage.

 

Petit marché de campagne.

 

Sur une route des contreforts du Mont Bali.

 

Rizières en terrasse aux environs de Jatiluwih.

 

La coulée de lave du Mont Batur.

 

Au pied du volcan, le lac Batur.

 

Le Volcan vu du lac.

 

Il n’y a pratiquement aucun panneau d’indication à Bali, pas plus que de numéro de route, et comme le réseau routier est un enchevêtrement inextricable de petites routes de campagne, le seul moyen de s’en sortir est de se déplacer avec Google Map. Roukaya me sert donc de copilote. Elle suit sur son smartphone la route déterminé à l’avance et elle me guide depuis l’arrière du scooter. À ce qu’on a pu voir, tout les gens qui se déplacent en scooter font de même. Au début, Roukaya m’a quelquefois envoyé dans la nature car elle n’avait pas compris que lorsque la flèche se déplaçait vers le bas, les directions étaient inversées, mais elle est très efficace maintenant. Puisque que je parle des routes, c’est assez souvent épique dans la montagne car elles sont étroites et les pourcentages sont à la limite de ce que peut supporter un scooter trimballant deux personnes. Dans les virages en épingle sans visibilité c’est encore pire. Nous nous traînons à 10 km/h. Nous sommes pourtant des gabarits assez légers. Je me demande ce que cela doit donner avec deux loches sur la selle. 

 

Pour atteindre Pura Gunung Kawi, il faut descendre de nombreuses marches au milieux des rizières...

 

et traverser une rivière.

 

Pura Gunung Kawi est creusé dans la roche calcaire. Il est situé dans un cadre exceptionnel mais peu visité par les touristes, probablement parce qu’ils pensent que c’est trop dur de descendre et grimper toutes ces marches.

 

Baignade de purification rituelle à la source sacrée de Tirta Empul Temple.

 

Après s’être purifié, les gens vont prier et se faire bénir avec l’eau sacrée où il y a des fleurs, du bois de santal et la foi des mantras.

 

Nous avons quittés pour quelques jours notre base à Ubud pour nous rendre à Sidemen qui se trouve 35 km plus à l’est. Cela peut paraître peu, mais en scooter sur les routes de Bali, cette distance fait une grosse différence pour les balades si l’on veut rentrer le soir à la base. De là, nous pouvons sillonner toute la partie est de l’île autour du volcan Agung qui est le point culminant de Bali avec 3150 mètres. Une montagne qui en impose et qui est crainte de la population. C’est ce volcan qui s’est réveillé en novembre 2016. Sur ses pentes se trouve le Pura Penataran Agung Besakih, le temple le plus vénéré de Bali où, par chance,  se déroulait la plus grande cérémonie annuelle le jour de notre visite. Ayant entendu que la cérémonie se déroulait jusqu’à minuit, nous avons décidé de nous y rendre en fin d’après midi pour profiter du moment magique du crépuscule. Observer la ferveur de ces gens qui viennent de loin et bravent la pluie pour donner leur offrande est quelque peu déconcertant pour beaucoup d’entre nous qui ne croyons plus à rien. Oui, sur le coup de 19h s’est mis à tomber une forte pluie. Comme le temple est construit sur une pente, le ruissellement à tout de suite été énorme. Nous avons tout d’abord trouvé refuge sous un abris dans le site du temple, puis, profitant d’une accalmie, nous avons essayé de faire un bout de route. C’était, évidemment, très dangereux de rouler dans ces conditions mais nous n’avions pas le choix. Nous ne somme pas allés bien loin. Comme la pluie reprenait, nous avons été accueillis par un prêtre qui officiait au bord de la route. En effet, les gens qui montent au temple s’arrêtent tous à un moment où à un autre pour une cérémonie rapide devant de minuscules autels qui se trouvent en bord de route. Ils se font bénir par le prêtre et achètent des offrandes qu’ils déposeront au temple. Le prêtre s’abrite sous un auvent de palmes de 2mx2m. C’est là dessous que nous avons subis la pluie et les chants rituels du prêtre jusqu’à 10h du soir. Comble de malchance, la batterie du smartphone de Roukaya a déclaré forfait. Ce qui fait que nous étions perdus dans la nature, en tee shirt et short, sur des petites routes trés pentues et détrempées. La seule solution : demander notre chemin à tous les croisements et il y en a de nombreux. Sauf que personne à la campagne ne parle anglais. Je vous laisse imaginer les conversations ubuesques. Bref, nous n’avons rejoint notre bungalow que tard dans la nuit. Au milieu de cette situation qui pouvait être stressante pour elle, Roukaya a eu un comportement exemplaire : ni plainte, ni récrimination. Faut-il comprendre qu’elle me fait entièrement confiance ?

 

Soirée rituelle au Besakih Temple. 

 

Bungalows dans la magnifique nature de Sidemen.

 

Après nos virées incessantes en montagne, nous avons décidé de faire quelques balades en bord de mer.  Bien évidemment, comme partout sur la planète, il y a plus de monde dès qu’on se rapproche de l’eau. À Bali, pour ce que j’en ai vu sur les partie est de l’ile, la montagne plonge presque partout dans la mer, ce qui fait que les belles plages ne sont pas nombreuses. Ce n’est, évidemment pas ce qui m’interesse. Ce que j’aime, ce sont les petites routes sinueuses de bord de mer. Des routes où les beau points de vues se succèdent car il faut progresser comme dans une immense partie de montagnes russes. Au passage, nous avons fait quelques haltes pour reposer nos fesses où manger un morceau. 

 

Une des nombreuses rivières de Bali. On s’y baigne nu.

 

Rizières en eau.

 

Décoration rituelle de la rue principale d’un village.

 

Pas d’appontement pour charger ce bateau qui ira livrer à Nusa Penida en arrière plan. Île où nous allons nous rendre dans quelques jours.

 

Bateau balinais à balanciers.

 

Production artisanale de sel suivant une méthode ancestrale.

 

Carte postale, je sais, mais difficile de s’en empêcher.

 

Paysage côtier à l’est de Bali. À l’horizon, l’ile de Nusa Penida.

 

Petit déjeuner balinais typique.

 

Nous avons passé plusieurs jours avec une wifi trop faible pour espérer poster sur ce blog. Je vais donc faire simplement un rattrapage photo car c’est tellement chouette ici que tout se mélange dans ma tête. Chaque jour est fait de petites aventures, de paysages incroyables et de très bon repas. Il faut le dire, la cuisine balinaise est pour moi la meilleure de toutes celles que j’ai goûté en Asie du Sud est : subtile, épicée mais peu pimentée et très inventive si on choisi les bons restaurants.

 

UN VILLAGE DE MONTAGNE

 

Autel de fortune et offrandes aux Dieux

Juste devant notre bungalow, notre hôte décroche des noix de coco qu’il va  ensuite nous offrir.

 

Pour ceux qui ne parlent pas anglais “ Nous n’avons pas de wifI. Parlez vous. Imaginez que vous êtes en 1995.”

Je ne saurais dire à quel point je jubile quand je lit ce genre de message. Parce que, franchement, vous êtes tous vraiment pitoyables, assis à votre table, au restaurant, les yeux rivés sur votre smartphone comme si votre voisin n’existait pas. Je me rappelle le salon des guest houses, voici quelques années. Nous avions des conversations formidables entre voyageurs de tous les pays. Aujourd’hui, tout le monde préfère parler à son téléphone. Réseau social, mon cul.

Pour preuve, la photo ci-de-dessous.

 

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